Je n'ai pas dormi. J'ai pleuré. En silence, tout contre l'oreiller, pour ne pas réveiller. Il est parti fumer une cigarette au milieu de la nuit, et j'ai failli fermer les yeux en oubliant qu'il avait été là quelques secondes plus tôt. Je n'ai fais que des rêves troubles et sans lumières. Aube et tee-shirt teinté de sueur froide. Sa respiration. Mes réflexions. L'absurdité du moment. La tristesse de l'instant. Comme dans cette pièce de théâtre qu'on avait regardé hier. Avec cette jeune fille dans cette robe splendide, qui devient heureuse à partir du moment où elle n'aime plus ce garçon. Le coeur en cage, découvre qu'il y a une clé. Je me suis levée, j'ai frôlé le parquet sur la pointe des pieds. J'ai mis un disque et ranger la cuisine. J'ai aussi fait des cookies. Tout ça dans une frénésie matinale que je n'explique pas. Peut être pour oublier, qu'il fait aussi froid dehors que dans mes peurs. Il s'est réveillé, comme l'orage sur le jour. Calme et beau, dans la pâleur du matin. Pluie acide sur tout le corps brulant. Pas de caresse, plus de tendresse de printemps, je sens de nouveau les morsures de l'hiver. Il n'a pas dit grand chose, et la porte s'est claquée. Je n'ai pas guetté sa silhouette à travers la fenêtre. Je me suis assise, pour essayer de comprendre. Pourquoi toujours mes mauvais choix. Pourquoi j'aime, mais je ne souris pas.
B.o.b - Airplanes