
Mon bus arrive en retard. Il reste trop peu de minute pour arriver à la gare et mes ongles disparaissent sous les effets du stress. Je cours mais tant pis, quand j'arrive essoufflée, le car de 16h41 pour Annecy est déjà partie. Le train de 17h13 à 40 minute de retard. J'ai envie d'hurleur de frustration mais peut être que j'aurais d'une psychopathe. Peut être. Alors j'achète un magazine perrave et des maltersers au tabac de la gare et j'attends, assise par terre contre le mur dégueulasse, comme tout le monde. 18h et des poussières, je croise maman et l'on prend le même train. On sufoque dans les wagons bondés et sans équilibre j'ai peur de m'écrouler à chaque virage. Après un trajet qui ma semblait presquer éternel, on attend une voiture grise dans le froid et la neige. Au détour de carrefour, le copain de maman me dépose, la ou un grand blond au large sourire m'attend déjà. Il sent le cuir, la shampoing de garçon et le froid. Je traine mes vieilles vans trouées dans la neige fondu du trottoir et bientôt mes pieds ne sont plus que des lointains souvenirs, depuis remplacés par deux glaçons. La chaleur du hall de l'immeuble, l'ascenceur minuscule, la grosse clé doré et enfin l'appart' au parfum... d'appart' d'étudiant. Le carrelage est chauffé, les radiateurs sont allumés, je manque de mourir de bonheur. L'amoureux à fait des courses pour sa copine difficile et ce soir ce sera pringles, petit pois carottes et steak. Cuisiné avec amour (haha). Et d'un coup la fatigue pèse sur mes paupières. Alors il me borde, me laisse le plus gros oreiller et essaie gentillement de s'endormir malgré mes affreux ronflements. Lever assez tard pour pouvoir soit petit déjeuner soit déjeuner. Ca sera à la petite brasserie où je vais d'habitude avec maman après nos matinées shopping à Courier. Je me retiens de ne pas me jeter sur l'une de leur fabuleuse tarte citron meringué, soi mon dessert préféré, et reste sage une salade de fruit. Tout va bien mais on est un peu fatigués, et l'on sagace sur les mêmes sujets. Si bien que l'hyper émotive que je suis baisse lesyeux pour ne pas qu'ils deviennent humides. Alors la douceur de ses mains se loge contre mes joues, et il sourit très fort, comme avec l'intime espoir qu'une partie de ce sourire pourait sauter de ses lèvres pour se loger sur les miennes. Dehors, dans le froid et l'odeur de sa cigarette, je crois que ça marche.
On arrive à l'heure pour notre train, ça change. On passe le trajet à regarder les collines einneigés et les rivières glacés, et parfois le paysage s'efface pour laisser place à l'un de ses clins d'oeils. A chambéry, il fait trop froid et surtout trop flemme pour rentrer à pied. Le bus 3 et le petit arrêt face à marché plus. A tout à l'heure. Quand il n'est plus là je deviens une larve. Je m'échoue sur le canapé, devant les programmes à deux balles de virgin 17 que je subis, juste parceque la télécommande est trop loin pour pouvoir changer de chaîne. Enfin, il fait entendre son rire léger sur la pas de ma porte et j'ai le coeur qui virevolte et la raison active. Les étreintes sont sucrés et la lumière qui filtre entre les lattes du store vient éclairer chaque parcelles de sa peau dévétue. Quelques sms de Nestelle et l'on se décide d'un coup. On file à la rache dans la rue voisine ou on l'a retrouvé, avec Guillaume et Georges. Les garçons trip sur la guitare, jusqu'à ce que l'on se motive enfin à partir. Serrés dans la voiture. World up de Korn. J'ai les genoux qui me remontent dans le menton et parfois l'on va tout droit, quand il aurait fallu faire quelques virages. Arrivés au Kfc c'est le grand débat des menus et des sous. On s'installe à l'étage. Beaucoup de blabla dont je ne me rapelle plus les détails, mais seulement les nombreux fou-rires qu'ils ont engendrés. On ressort avec l'estomac plein de poulet et de frites et il faut avouer que cette image est belle. On se fait déposer devant l'immeuble de l'amoureux et l'on se retourne en vitesse pour quelques signes de la main. Les quatres étages et l'on frappe à la porte. Son papa et sa copine mange des crêpes et des carambars et l'on feuillettent avec eux quelques photos de famille. Et quand je retrouve la photo du petit garçon à la chemise boutonnée jusqu'en en haut et au gentil sourire d'endant sage, je retiens un rire devant le constraste. Il est tard, on repart chez moi après quelques aurevoirs. Au programme pour la soirée, chicha et Sin city. On s'enroule dans la couette, on se chamaille pour l'audio, puisque je suis partisante de la vostfr et lui à la flemme de lire les sous-titres, et l'on finit par lancer le film en bougonnant dans les bras l'un de l'autre. J'inspire la fumée à la pomme jusque dans mes poumons tandis que Bruce Willis se bat contre un violeur tout jaune, Clive Ollen fait ami-ami avec les prostituées, Mickey Rourke tape sur tout ce qui bouge et Josh Hartnett assassine des femmes friquées. Je caricature, mais dans le fond je dois reconnaître que c'est juste un pur chef d'oeuvre, de par le casting et surtout l'esthétique. Je m'endors dans la douceur de ses bras, rassasiée d'étreinte, la poitrine encore brûlante et d'image image en noir, blanc et rouge plein la tête.
Korn - World up
(découverte musicale inattendue)
(découverte musicale inattendue)