Samedi 27 février 2010 à 12:24

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Jeudi 25 février 2010 à 14:51

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J'ai l'été dans la peau. Fille de juillet, mes souvenirs ne sont que soleils. J'attends les envies qui viennent avec le beau temps, les pieds nus sur les rochers brulants. Je revois les horizons roses et oranges qui éteignent les belles journées, le ricochet d'un galet sur la surface de l'eau, des gouttes perlant au bout des cheveux mouillés, la chair du menton au dessus des boutons d'ors. J'entends des échos de rires qui se perdent dans les hautes herbes, le bois d'un vieux ponton qui craque sous les pas, l'orage soudain et furtif qui trempe jusqu'aux os, une guitare qui se fait accorder dans l'une des tentes, un vélo cabossé dont la roue couine à chaque virage. Je suis avide des jolis mois. Depuis que j'hiberne sous la neige et le froid.

Mardi 23 février 2010 à 16:49

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S i.....l ' o n.....r é s u m e .

Grand frère a débarqué un matin et m'a kidnappé dans sa voiture rouillée pout une journée parfaite de snow ( et aussi de chutes. et de bleus. et de tartes aux noix. et de soleil.). Le soir Erwan, Adri et Gaia ont squatté l'appart'. Histoire de lancer des concours de gobage de lion, regarder l'étrange noël de mr jack (perrave selon gaia et adri), scalper mon chat grognon et d'accomplir d'autres mésaventures. Après quelques bises matinales, Armand a passé un coup de fil de monsieur pitoyable et tout seul sous la pluie. Je lui ai ouvert mon grand coeur mais aussi la porte de l'appart'. Biensur il a pillé mes pâtes et mon sirop de menthe. Comme un squatteur n'agis jamais seul j'ai aussi retrouvé Vincent sur le palier. Les garçons ont regardé des feuilletons à deux balles et se sont marés en me voyant passer le balais, puisqu'apparement, c'est iounique. Le soir grande-soeur m'a ramené Lou et Loli, leur bouilles adorables et leurs grands sourires troués pour une soirée happy meal et dvd. On regarde le Roi Soleil (ceci reste entre nous) et Lou murmure que Christophe Mae il a une tête de garçon pas joli. Le lendemain c'est le retour de Nes la rousse et nous sommes vaillament sorti écumer les bars avec les garçons. La sortie a fini en semi-flop puisqu'une nouvelle loie interdit strictement aux mineurs de boire aux bars. Heureusement, au tac ils sont bien braves. Les gens autour étaient fort joyeux et la fille à côté de moi avait la plus belle veste que mes pauvres rétines ont pu admirer de leur petite vie. Au retour nos discutions sont partis loin, très loin, et c'était chouette. Puis il a juste fallu se laisser tomber dans les daps chauds. Le surlendemain j'ai squatté chez Nes pour un festin de pâtes et clémentines devant... La Nuit au Musée (popopoh !). Et le chat de Nes, il est fou. Je me suis réveillée à point d'heure ce qui nous a fait louper trois trains. Mais on s'en ai foutu à vrai  dire puisqu'il faisait 18 degré avec un soleil splendide et putain, c'était bon. On a fini par arriver à la gare d'Annecy où Guillaume nous attendait déjà. On est passé à l'appart' des garçons histoire de dévorer des cheeseburgers à la sauce orange ultradouteuse. Avant d'aller se ballader le long de l'immeeeense lac d'annecy. Les amoureux ont suinté de romanstime. Et moi je faisais fuir les canards. De retour à l'appart', j'ai retrouvé mon amoureux, tignasse blonde emmélée, odeur de gauloises et jean froissé. Pour une soirée bataille de coussins, blagues pourries de Nes, chicha, vieilles frites et blablatages. A 6h30 du matin j'ai sentie son habituel baiser sur le front et ses mots qui n'ateignent pas mes oreilles encore endormies. Quelques heures plus tard j'ai retrouvé Nes aussi en solitaire. Ce fut petit dej de ... bah de pâtes, puisque c'est tout ce que reste. On a mis les voiles pour le train de midi, mais enfait y'avait pas de train de midi. Alors on a trainé à courrier, on a fait la découverte des donuts au caramel et de Girls, le magazine aux romans photos engagés. A 13h, on s'est endormis contre les raddiateurs du wagon. Jusqu'à Aix-les-bains où un chien a eu de sérieux problèmes gastriques juste derrière nous. A partir de là, le voyage ne fut plus qu'une longue souffrance pour nos appendices nasaux. Jusqu'à la délivrance à Chambé. Un bus, un à plus et je me retrouve enfin ici. Avec juste ce qu'il faut de temps libre pour raconter ma vie sur un bout de net. Ensuite je dois trouver un plan pour ma dissert', Peut-on délibérer sur des faits graves en utilisant le registre comique ?, ou alors Oui va te pendre élève de L ! puis je dois aller à la gym (histoire de courire 5 minutes et me trempé dans le jacuzzi 45 minutes), avant de rejoindre Nes au Brin de Zinc pour un spectacle d'impro. Well. De belles journées. Et comme d'habitude, les vacances passent trop vite.


Dimanche 21 février 2010 à 13:54

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L
e soleil derrière la vitre. J'essaie d'animer mon corps mais sous les draps rien ne bouge. Mes jambes sont de coton et se désarticulent à la moindre impulsions. Mes os craquent et mes épaules souffrent de courbatures. Je sens un baiser sur mon front, c'est doux, c'est furtif. L'instant d'après j'ai déjà oublié la sensation rassurante. Je n'arrive même pas à ouvrir les yeux. Les paupières brûlent et restent closes. Il fait chaud dans la pièce, froid sous ma chaire. Je sais que c'est lui qui vient de refermer la porte de l'appartement. Je me vois jeter les couvertures, sauter du lit, courir jusqu'à l'ascenseur et empêcher les portes de se refermer. Mais quand j'ouvre enfin les yeux, je suis toujours tétanisée sur le matelas. Je tente de me souvenir.


1
h30. Sous les lampadaires de la piste cyclable. Je crois que c'est là. Je revois ma silhouette chercher un appui sur ses épaules. Mais quand il se retourne, il fait froid dans ses yeux. Il se mord la lèvre, fixe le sol. Pour chacun de ses gestes imperceptible, je sens mon estomac se tordre un peu plus . J'ai l'impression de deviner avant l'heure. Je voudrais que l'univers devienne totalement silencieux l'espace d'un instant, pour que les mots qui sortiront de sa bouche n'arrivent jamais jusqu'à mes tympans. Cependant j'ai beau me fissurer les paupières pour ne pas voir, pour m'enfuir dans le noir, je finis par entendre. Jveux pas comprendre. Jveux qu'il ravale ses mots, que sa bouche se fende d'un large sourire, qu'il me donne une tape dans le dos et me murmure, c'est pour rire. Mais quand j'ouvre les yeux il n'y a rien de drôle. Juste mon coeur explosé sur le macadam.


Mes muscles ne répondent toujours pas. J'essaie de comprendre l'aube, sa main dans mes cheveux, et le pourquoi. Je crois qu'on fait comme si, comme avant. Je crois qu'on va faire semblant.

Saez - Des marées d'écume
 

Samedi 20 février 2010 à 20:23

 
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Tu ne réfléchis plus et tu animes tes jours de ce même et unique mécanisme rouillé et suintant.

Tu te réveilles dans les habits de la veille, la bouche pâteuse, les cheveux collants et les pieds endoloris. Quatre heures sur l'écran clignotant du réveil. Rien que les chiffres rouges t'aveugles. Tu titubes de ton lit jusque dans la baignoire pour un bain tiède ou une douche glacée. Tu découvres les bleus sans origines sur tes genoux, les éraflures inconnues sur tes avant bras. Tu savoure ta peau à nouveau douce et tes paupières enfin écloses. Tu te traines à la cuisine, si ton estomac fonctionne. Tu envois quelques sms, passe quelques coup de fils. Tu retourne à la salle de bain. Tu te brosses les dents et c'est une bénédiction pour ta bouche. Tu passe légèrement tes doigts dans la tignasse emmêlée, histoire de les coiffer. Tu maquilles seulement le haut de tes pommettes à coup d'anti-cernes, histoire d'effacer l'aspect éreinté. T'enfile un vieux collant effilés, le short qui traine sous le lit, n'importe quel tee-shirt ou chemise, tant que c'est quatre fois trop grand pour toi et donc confortable. Tu jettes tout ce qui te parait plus ou moinsimportant dans le sac. Ipod, appareil photo, clopes, clés, portable, paquet de ptit lus. Après avoir enfilé tes chaussures trouées, ton pull et ta veste tout aussi trouée, tu refermes soigneusement la porte et dévale les escaliers. Tu savoure le froid. Puis les gens. Et enfin la nuit. Votre nuit. La fuite dans le temps. La douce dégringolade. Les belles abysses. Petits princes et jolies reines, vous avez tout le pouvoir sur les trottoirs. Gouverneur de bitume aux senteur d'alcools vous êtes seuls et uniques sous les lampadaires, le temps d'un passage de lune. L'aube seulement, osera vous reprendre à l'ivresse du soir. Au premiers rayons de soleil la jeunesse s'épuise, le sang bat moins fort, les maux ne sont plus indolores. Alors tu te retrouves là, sur ce banc glacé, bercée par la nausée. Le matin te fait te sentir pitoyable, tu le sais, tu le sens déjà. Depuis les mois sombres, tu appris que dans les journées, il n'y avait plus de places pour toi. Vampire de sensation tu retournes à ton caveau isolé. Tu te traines au domicile le plus proche pour te laisser tomber dans la douceur de draps propre. Tu dors longtemps de cet habituel sommeil sans rêves. Pour te réveiller à quatre heure dans les habits de la veille.


Jusqu'à ce que tu te réveille en  sursaut. Rattrapée dans ta fuite. Tu comprends que n'était qu'une automate sans but. Tu sens le vide qui suinte sous ta chair, que la nuit n'as jamais comblé. De tes étoiles en cartons il ne reste que des cendres incolores. Des jolies trouillardes comme toi, il y en a dix milles.
 

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