Samedi 20 février 2010 à 17:22

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Je crois que je suis allergique au temps qui passe.

Mercredi 17 février 2010 à 16:48

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Dans la cuisine ça sent bon. Maman cuisine un crumble aux myrtilles. J'ai envie de redevenir la petite fille qui se hausse sur la pointe des pieds pour réussir à poser son menton sur le meuble et étaler sa curiosité. Ce matin on a entendu quelques oiseaux chanter. Les premiers courageux depuis l'automne a se percher sur le grand chêne nu qui borde la terrasse. Ca rend le coeur léger et le sourire facile. Je fais mes devoirs à la fenêtre de la chambre, malgré le temps gris. Le chat ronronne et joue avec les coussins. Parfois je ne vois plus qu'une oreille poilue émerger d'une montagne d'oreiller. Mon short de pyjama en coton comment s'effilocher et les draps sont pleins de fils violets qui s'entrelace et s'emmèlent. Le copain de maman a mis le dernier Cd de Saez et veut bien m'accompagner au concert de mai. Grande soeur, Emy et Grand-frère vienne pour manger ce soir. Je grifonne mon espagnol s'en rien comprendre et j'hésite à envoyer quelques sms. Les filles me manquent, et nos soirées où il se passe n'importe quoi me manque. Alors en attendant j'écoute Surrender pour penser à l'été, la tête contre celle du chat et la couette toute douce sur les épaules.

Tunng - Jenny Again

Lundi 15 février 2010 à 12:55

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Le banc du balcon est glacé. La tête contre la balustrade, j'oublie d'oublier. Et peut être que c'est la mélancolie du quartier qui donne à mon esprit des raisons de trop penser. Ce matin, c'est pire et c'est indéniable. La brume sur mes yeux se dissipent et je vois clair sur ce que je préférais cacher. Quelque chose manque. Sans que je ne sache quoi. Si j'ouvre juste un peu les paupières, je vois le côté sale et caché des choses. Et c'est moche parce que c'est réel. J'ai envie d'y rayer, d'y écraser sous mes semelles, d'y bannir ne serait-ce que des frontières de mon cerveau. Mais. Il y a un énorme vide. Béant, sombre. Un trou à l'intérieur de moi. Des fissures sur mes convictions. Des crevassesdans mes horizons. Je marche et je coule, en fait je recule. Pourtant j'ai tout. Des yeux bruns et des bras chauds, des rires et des fêtes, des étreintes, des mains tendus, des étoiles. Et je fais tout pour. J'organise et j'harmonise. Je vais jusque dans l'artificiel, dans l'espoir ridicule de ressentir les mêmes étincelles d'avril. Mais le manque, qui suinte sous ma chaire me laisse toujours avec un genoux à terre. Et je me retrouve là, poussiéreuse et  sans ressources. La volonté en miettes et le gout amer de la défaite. J'étais persuadée qu'en reconstruisant tout des racines jusqu'aux cimes, je trouverais à l'aube un nouveau soleil. Mais les rayons restent gris et l'astre n'est qu'un leurre. Alors je ne sais plus. Je suis fatiguée. Je n'ai plus envie de savoir.

Broken West - Perfect Games

Mercredi 10 février 2010 à 16:36

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Fatigué. Il fait un peu trop février je crois. Les yeux plissés face au vent glacé et la mâchoire qui tremble sous la caresse des flocons. Mais quoi de plus froid que les larmes de la demoiselle qui flanche, en déséquilibre sur ses deux pieds. Moi quand j'arrive il est déjà trop tard et de son coeur elle n'a laissé que quelques débris sur le carrelage. Prise au dépourvue et inutile, je lui murmure que de ces perles mouillées, plus tard on se fera des colliers. Et le soleil viendra effacer de derrière ses paupières les rêves sombres des temps d'hiver.

Lundi 8 février 2010 à 20:27

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Et puis c'était pas le jour. Pas un lundi matin. Mais tant pis. Quand j'ai rendu ma copie, plutôt satisfaite, pour une fois, la prof n'as pas pu s'empêcher de me prendre à part pour faire taire mon sourire. Je crois qu'elle n'aime pas du tout, quand je souris comme ça. Alors elleme sort les mots les plus moches, tsais ce qui dit par une adulte inconnue font sacrément mal, et je vois mon si petit et si chétif espoir se faire piétiner sous ses a priori. Je parle à un mur et j'ai envie d'en fissurer chaque brique, par frustration. Tant est si bien que la dernière goutte d'autosatisfaction qu'il restait perdu dans les recoins de ma confiance s'est aussitôt évaporée. Elle, elle s'en foutait, elle a fait demi-tour et elle m'a laissé comme une pauv' merde dans sa salle aux stores fermés. Et quand je suis sortie j'avais juste envie de me rouler en boule quelques part, d'oublier les révisions qui bouffent les aprem' et lui hurler que fuck, à cause de tout ça, j'ai même pas pu aller voir la Princesse et la grenouille. Mais au lieu de ça, j'écroule ma fatigue neuronale dans les bras de Nes et Gaia. Mauvaise idée d'empiler, l'arrêt de fumer, le manque de lui, les méandres de la vie sociale et l'overdose de cours. J'ai le cerveau qui commence à s'rayer.
 
Ben ricour - Le vent des Vies

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