Et puis c'était pas le jour. Pas un lundi matin. Mais tant pis. Quand j'ai rendu ma copie, plutôt satisfaite, pour une fois, la prof n'as pas pu s'empêcher de me prendre à part pour faire taire mon sourire. Je crois qu'elle n'aime pas du tout, quand je souris comme ça. Alors elleme sort les mots les plus moches, tsais ce qui dit par une adulte inconnue font sacrément mal, et je vois mon si petit et si chétif espoir se faire piétiner sous ses a priori. Je parle à un mur et j'ai envie d'en fissurer chaque brique, par frustration. Tant est si bien que la dernière goutte d'autosatisfaction qu'il restait perdu dans les recoins de ma confiance s'est aussitôt évaporée. Elle, elle s'en foutait, elle a fait demi-tour et elle m'a laissé comme une pauv' merde dans sa salle aux stores fermés. Et quand je suis sortie j'avais juste envie de me rouler en boule quelques part, d'oublier les révisions qui bouffent les aprem' et lui hurler que fuck, à cause de tout ça, j'ai même pas pu aller voir la Princesse et la grenouille. Mais au lieu de ça, j'écroule ma fatigue neuronale dans les bras de Nes et Gaia. Mauvaise idée d'empiler, l'arrêt de fumer, le manque de lui, les méandres de la vie sociale et l'overdose de cours. J'ai le cerveau qui commence à s'rayer.
Ben ricour - Le vent des Vies
Et dire que je vais devenir prof... Honnêtement, si je prends, plus tard, un de mes collègues à agir de la sorte, je le coince dans un coin et je lui dis ses 4 vérités en face. Par pure vengeance d'avoir vécu ça trop souvent.
Bon courage, en tout cas. Je comprends tout à fait ce sentiment, c'est pas facile, loin de là.