Samedi 3 juillet 2010 à 13:41

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Jeter le débardeur noir et les converses dans la poussière. L'eau trouble du lac, le soleil dans la nuque et les mots des autres que je ne comprends plus. Le temps semble long, les secondes me semblent moches. J'ai envie de me lever, aller courir sur la route qui longe la rive, m'éloigner à l'opposé. J'ai envie de laisser le curseur du portable glisser dans le répertoire jusqu'à deux trois prénoms oubliés. Allo, j'ai fais mal, je suis désolé. Allo reviens. Je ne sais plus dire je t'aime. Je ne sais plus à qui le dire. J'ai passé les mois et les hématomes. Et même si mes jours sont creux, même si je ne sais pas ce que je ferais sans eux, je me met volontairement hors-jeu.

Mercredi 23 juin 2010 à 20:32

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Du soleil. Timide. Mais enfin. Maman est partie en Italie hier matin. Moi mon vol est à 5heures, vendredi, je la retrouve à Rome. La fête de musique fut une jolie surprise. Comme un parfum d'avant, comme une insouciance d'antan. Alors je n'ai pas freiner mon sourire, entre les groupes douteux, les déambulations dans les rues pavées, les copains et les bars bondés. Et les heures défilent, et les jours s'écoulent. On passe l'épreuve d'S.V.T et de physique avec les yeux à moitié ouverts et l'on court après le beau temps. Allongée sur le banc de la terrasse, trop de cendres, trop de café. Je m'y endors un peu. Après-midi au lac peut être, fête chez Adrien surement. Le cerveau en léthargie j'oublie les révisions qui assoment, Armand envoient des chansons de Vitalic et je sautille de gaité démesuré sur les notes de synthé. Peut importe l'épeuvre d'oral, et presque aux oubliettes le coeur en miettes, jme me laisse entrainer là où vont les copains, je m'accroche au petit rien. Pour finir, maman a appelé en disant qu'il fallait absolument que j'aille chercher le courrier. Quand j'ai ouvert la boite aux lettres, il y avait une grosse en carton avec sur le côté l'inscription "Canon". Je crois que j'ai failli en pleurer.

Samedi 19 juin 2010 à 21:09

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L'épreuve de maths fini. Je l'ai réussi. Je l'ai foiré. J'en sais rien. La rue se déserte, j'ai besoin de marcher et d'une cigarette. On refait l'épreuve et le monde sous un abri-bus. Le bracelet de Gaia au poignet. Je finis par me forcer à rentrer. Et quand on parle trop, les secrets  défilent."Il est parti avec elle." J'ai envie de vomir, je fixe mes chaussures. Une mascarade de plus, je sais comment on fait pour sourire. Je tient debout, je file entre les jours. A l'intérieur, ça ronge, ça brule, ça tire, ça dévore. Mais d'une vue d'ensemble je suis de béton, des barbelés sur le coeur. A en anéantir ma mémoire, pour un oubli volontaire. Pour un salut nécessaire. A quand déjà, la dernière nuit dans la moiteur de ses bras. ? . Une semaine, des poussières. Peut être. Seulement. Jme crois solide, invincible, alors jme plais à dire que j'avais tout vu venir. Ah nan tu sais, moi on m'y reprend plus, je ne suis plus cette niaise amoureuse, j'y ai pas cru quand il a dit je t'attends, quand il a tout embrassé de mon cou à mes reins, quand je l'ai laissé respiré mon parfum. Ouais je suis une dure, jme suis pas laissée piégée par son sourire. Plus de regards brillants, plus de conneries de sentiments. Si je le croise, je lui censure les rétines, pour qu'il n'ai plus jamais à me voir. Parce que c'est facile de dire aurevoir. Je vais bien, je l'assure. Pourtant c'est bien triste. Puisque quand vient la nuit, les masques tombent. Je laisse mon armure au placards, et là seulement, je chiale d'amour, je reconnais le trou dans le coeur, j'ai peur de tout, surtout de son souvenir en moi et du noir.
 

 

Vendredi 11 juin 2010 à 20:13

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Peut-on prétendre que les avions dans la nuit sont des étoiles filantes ?
Je pourrais faire un voeux.


Dimanche 6 juin 2010 à 0:36

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

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