Samedi 19 juin 2010 à 21:09
L'épreuve de maths fini. Je l'ai réussi. Je l'ai foiré. J'en sais rien. La rue se déserte, j'ai besoin de marcher et d'une cigarette. On refait l'épreuve et le monde sous un abri-bus. Le bracelet de Gaia au poignet. Je finis par me forcer à rentrer. Et quand on parle trop, les secrets défilent."Il est parti avec elle."
J'ai envie de vomir, je fixe mes chaussures. Une mascarade de plus, je sais comment on fait pour sourire. Je tient debout, je file entre les jours. A l'intérieur, ça ronge, ça brule, ça tire, ça dévore. Mais d'une vue d'ensemble je suis de béton, des barbelés sur le coeur. A en anéantir ma mémoire, pour un oubli volontaire. Pour un salut nécessaire. A quand déjà, la dernière nuit dans la moiteur de ses bras. ? . Une semaine, des poussières. Peut être. Seulement. Jme crois solide, invincible, alors jme plais à dire que j'avais tout vu venir. Ah nan tu sais, moi on m'y reprend plus, je ne suis plus cette niaise amoureuse, j'y ai pas cru quand il a dit je t'attends, quand il a tout embrassé de mon cou à mes reins, quand je l'ai laissé respiré mon parfum. Ouais je suis une dure, jme suis pas laissée piégée par son sourire. Plus de regards brillants, plus de conneries de sentiments. Si je le croise, je lui censure les rétines, pour qu'il n'ai plus jamais à me voir. Parce que c'est facile de dire aurevoir. Je vais bien, je l'assure.
Pourtant c'est bien triste. Puisque quand vient la nuit, les masques tombent. Je laisse mon armure au placards, et là seulement, je chiale d'amour, je reconnais le trou dans le coeur, j'ai peur de tout, surtout de son souvenir en moi et du noir.