
Jeter le débardeur noir et les converses dans la poussière. L'eau trouble du lac, le soleil dans la nuque et les mots des autres que je ne comprends plus. Le temps semble long, les secondes me semblent moches. J'ai envie de me lever, aller courir sur la route qui longe la rive, m'éloigner à l'opposé. J'ai envie de laisser le curseur du portable glisser dans le répertoire jusqu'à deux trois prénoms oubliés. Allo, j'ai fais mal, je suis désolé. Allo reviens. Je ne sais plus dire je t'aime. Je ne sais plus à qui le dire. J'ai passé les mois et les hématomes. Et même si mes jours sont creux, même si je ne sais pas ce que je ferais sans eux, je me met volontairement hors-jeu.