La vérité c'est que c'est la dernière année, ici, là. Et j'ai vu l'ultimatum se tatouer peu à peu sur ton front. J'ai peur, comme face à l'abysse, parceque je ne connais rien de la suite. Parce que tout m'échape, toi le premier. Alors je me lève tout les matins avec l'angoisse d'une dernière fois, entre le bus et le café. J'ai le gout amer des souvenirs sans même les avoir encore vécu. Ton sourire s'éloigne, un peu plus chaque jour, avec en fond sonore ce tic tac qui hante mon crâne. Je ne profite plus, je tourne en rond. J'tente de te rayer de l'horizon, pour ne pas sentir la plaie entre mes côtes et l'attente qui me ronge. Si tu n'existes plus, j'aurais pas à me morfondre pour un adieu.
" J'ai pour te retenir, trois fois rien, un sourire. "