Au collège j'en rêvais pendant des semaines. Avec même des cauchemars, où je courrais au ralenti derrière mon bus, où j'étais la seule élève de ma classe, où mon bâtiment prenait feu. Je choisissais la veille ma tenue, après des heures d'essayages. Je gérais les milles appels aux/des copines, pour savoir quel tee-shirt, quelle heure, quel endroit. Sans oublier les échanges d'intonations hystériques à en péter le micro du fixe et les incantations vaudou pour que Machin ou Truc, amours respectifs de nos vies juvéniles, soit dans la même classe.
Cette année je rentre en terminale L, arts plastiques. Et la seule chose à prévoir c'est que mon réveil sonne plus ou moins à l'heure.